Vous jouez du piano et vous souhaitez jouer Schubert au piano ? Schubert (1797- 1828) est sans conteste l’un de mes trois compositeurs préférés (je vous laisse deviner les deux autres). Je vous ai sélectionné pour vous les 10 plus beaux morceaux de piano de Schubert à jouer chez vous. Je partage également les vidéos de magnifiques interprétations et l’histoire qui se cache derrière chaque chef d’œuvre. Du grand art !
Ave Maria – Schubert (op. 52 no. 6) (1826)
L’ave maria est une prière incontournable que l’on joue dans les mariages, baptêmes, enterrements. Il en existe plusieurs versions, dont l’une des plus connues est celle de Schubert. Elle s’intitule Ellens dritter Gesang, et est écrite d’après un poème de Walter Scott, intitulé La dame du lac. Vous trouverez la partition gratuite ici.
Fantaisie en fa mineur (pour 4 mains) – Schubert (1828)
Cette fantaisie, probablement l’un des plus beaux morceaux de Schubert pour le piano, a été composée pour pianoforte à quatre mains, en hommage à la comtesse Caroline Esterhazy. Cette comtesse était l’élève de Schubert, dont le compositeur était follement et secrètement amoureux. Il aurait déclaré plus tard « Mais toute mon œuvre ne lui est-elle pas dédiée ? ».
Moment musical numéro 3 en fa mineur (op 94. n°3) (1824-1827)
Les moments musicaux sont six courts morceaux pour piano composés à la fin de sa vie. Cet ensemble de morceaux se base sur une pièce déjà publiée en 1823 sous le nom d’Air Russe. Il s’agit du Moment musical numéro 3, le plus connu de tous. Ce morceau est encadré de quatre pièces nouvelles (dont vous trouverez les descriptions des numéros 4 et 5 plus bas). Dans le moment musical numéro 3, la main gauche est jouée staccato, et la mélodie legato à la main droite, ce qui n’est pas facile au départ pour la concordance des mains.
Vous trouverez la partition gratuite ici.
Moment musical numéro 4 (no. 4 D780) – Schubert (1824-1827)
Dans le quatrième volet des moments musicaux de Schubert, le compositeur fait place à une pièce jouée moderato, et souhaite relier l’étincelant passé (des souvenirs heureux) au présent désormais empli de tristesse (Schubert est malade et sait qu’il va bientôt mourir).
Moment musical numéro 5 en fa mineur (Op. 94, D. 780) (1824-1827)
Le cinquième moment musical est un allegro vivace qui exprime la révolte de Schubert contre la réalité : sa maladie qui fait que ses jours sont comptés.
Impromptu numéro 1 en ut mineur (op 90. n°1) (1827)
Les Quatre impromptus de Schubert ont été composés à la fin de sa vie, lorsque le compositeur savait pertinemment que la mort était imminente, et où il fit preuve d’une boulimie de créativité pour exprimer tout ce qu’il avait envie de dire avant de quitter notre monde. A cette époque, nous assistons au Schubert légendaire, seul, pauvre et malade, qui passe toutes ses journées seul à composer des œuvres divines. Dans cette sélection, je vous propose de découvrir les impromptus 1 et 3 qui selon moi sont les plus jolis.
Impromptu numéro 3 en sol bémol majeur (op 90. n°3) (1827)
Schubert au piano : Sérénade au piano (Ständchen, D957)
Cette célèbre Sérénade de Schubert est à l’origine composée pour être chantée, mais de nombreuses transcriptions l’ont reprises pour piano. La plus fameuse transcription a été écrite par Liszt, dont vous trouverez la partition ici.
Je vous souhaite beaucoup de plaisir à jouer Schubert au piano !